Abidjan sous les eaux de pluieCÔTE D'IVOIRE 

Des pluies aux conséquences dramatiques à Abidjan.

Le jeudi 13 juin dans l’après-midi, la capitale économique ivoirienne a vécu un déluge qui a laissé des traces. À commencer par le siège social du PPA-CI du président Gbagbo, qui a eu la visite imprévue des eaux de ruissellement et beaucoup d’autres endroits stratégiques ont connu des inondations dramatiques. Pour ceux qui connaissent très bien Abidjan, vers Cocody, tenez-vous bien, beaucoup d’accès ont été coupés et cela a provoqué un des bouchons les plus spectaculaires jamais vu à Abidjan.

On ne cessera jamais de le répéter qu’il est grand temps de songer au transfert de la capitale politique et administrative dans une autre ville pour permettre à la ville d’Abidjan qui se trouve sur une île de pouvoir jouer pleinement son rôle attractif et touristique.

Le nombre d’accidents que cette pluie diluvienne a occasionné sur l’autoroute du nord, on attend la fin pour que les sapeurs pompiers nous remontent le nombre de sinistres.  Cette pluie continue depuis le matin du vendredi 14 juin 2024 et les endroits qui n’ont pas été visités par les eaux sont capables de l’avoir sur leur chemin. À ce niveau, le plan d’urbanisation de la ville ne répond plus aux normes, dépassé par le nombre croissant des populations qui y habitent.

Aux environs de 21h, du jeudi 13 juin, nous étions dans le transport sur l’autoroute du nord et juste au niveau du banco en venant d’Adjamé, un gbaka s’est renversé dans un caniveau voulant faire un dépassement sur une voie remplie d’eau et la forte pluie a fait que les secours sont arrivés tardivement. Pour ce que nous avons vu, il doit avoir des morts parce que le car transportait plus de 35 passagers. L’eau l’a transporté sur plus d’une dizaine de mètres avant se de retrouver en transversale. Le domicile du président de la république est épargné de ces incidents et bien d’autres de ses collaborateurs sinon, ils se pencheront sur ces cas.

La route était coupée au niveau de ce que les abidjanais ont appelé carrefour 9 kilos, ce qui veut dire que tous ceux qui habitent derrière cette voie étaient bloqués. Les taxis se faisaient rares et les quelques résistants, pour une distance de 3 km, vous taxent plus cher. Sur les voies, surtout le boulevard Latrille, les voitures étaient alignées comme si elles étaient en stationnement, eh non, c’était le bouchon.

A Abidjan, il faut savoir nager car hier seulement, ce que nous avons vu, ce sont ces nageurs qui ont pu braver ces contraintes sans tenir compte des documents qu’ils avaient pour se retrouver sur l’autre rive. Des immeubles s’écroulent à Adjamé parce que le sol absorbant l’eau devient poreux et tout s’effondre. 

Les travailleurs ne pourront plus se rendre à leurs lieux de travail et la vie professionnelle va s’arrêter. Pourtant, on dit que la pluie ne peut pas être, un justificatif d’absence au travail, mais il pleut fortement dehors.

Quand on dit qu’Abidjan est sur une île, les gens nous prennent pour des gens qui sont contre le pouvoir, mais un matin, tout risque de se retrouver englouti. Le poids de la ville ne supporte plus la pesanteur de ce qu’elle reçoit. La pluie continue de tomber et dans les heures à venir, on nous annoncera des dégâts en perte en vie humaine et de biens. Le dérèglement climatique est une réalité et non un effet de mode. Abidjan, oh, la belle cité, quel serait ton sort dans les années à venir?

                                  Joël ETTIEN  

      Directeur de publication : businessactuality.com

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